Un budget qui nous éloigne des cibles de croissance, une déception pour le milieu économique

QUÉBEC, le 12 mars 2024 – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montcalm constatent à regret l’absence de plusieurs mesures structurantes pour aider concrètement notre économie dans le budget du Québec 2024-2025 déposé par le ministre des Finances, Éric Girard, voire des reculs dans certains cas.

« Avec des prévisions de croissances faibles de 0,6% pour la prochaine année et 1,6% l’année suivante, le gouvernement aurait eu avantage à aider davantage les entreprises québécoises pour stimuler la croissance économique. Cela aurait pu se faire en améliorant l’accès aux incitatifs fiscaux et financiers, en stimulant la productivité au travail et en renforçant l’écosystème entrepreneurial », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« C’est d’autant plus vrai pour en particulier les PME confrontées à une période d’incertitude économique et à un contexte inflationniste. Après tout, les entreprises du Québec occupent un rôle majeur pour générer une croissance durable et développer des projets publics et privés, qui nous permettront de financer notre progrès social. Malheureusement, c’est une occasion manquée aujourd’hui », a poursuivi Myriam Courville, directrice générale de la CCI Montcalm.

Pour une quatrième année consécutive, la FCCQ et la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montcalm constatent sans surprise le dépôt d’un budget déficitaire. L’ampleur du déficit cette année se chiffre à 11 G$ après versement au Fonds des générations. Même si le gouvernement avait évoqué cette possibilité il y a quelques semaines, la FCCQ rappelle l’importance de respecter la Loi sur l’équilibre budgétaire et de présenter, dès l’an prochain, un plan avec des cibles réalistes d’ici 2029-2030. D’ailleurs, le gouvernement s’y est engagé aujourd’hui.

Travailleurs d’expérience : un recul

La FCCQ avait accueilli positivement l’annonce, l’an dernier, de la réduction des cotisations des employeurs au RRQ pour les travailleurs de 65 ans et plus. Il s’agissait d’un nouvel incitatif pour la rétention de travailleurs d’expérience afin de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre. En contrepartie, apprendre aujourd’hui que le gouvernement abolit complètement le crédit d’impôt aux entreprises pour l’embauche de ces travailleurs, ça nous ramène à la case départ.

Signaux positifs pour le maintien des actifs et la francisation

Parmi les bonnes nouvelles de ce budget 2024-2025, le gouvernement présente pour la prochaine décennie un Plan québécois des infrastructures (PQI) contenant 3 G$ supplémentaires, pour se chiffrer désormais à 153 G$ d’ici 2034. Parmi ces nouvelles sommes, la majorité des investissements iront dans le maintien des actifs, en particulier dans les infrastructures routières, dont une forte proportion se trouve en déficit d’entretien.

Un an après la mise en place de Francisation Québec, le gouvernement fait le constat que la clientèle est plus importante que ce qu’il avait prévu et que l’offre de services est insuffisante. L’ajout de 400 M$ sur 5 ans pour faire face à ce déséquilibre, mais aussi pour mieux financer l’intégration des personnes immigrantes, constitue un autre signal positif.

Développement régional

Pour assurer la survie des médias, en réaction à la mise à jour économique de l’automne, la FCCQ et la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montcalm recommandaient une intervention rapide pour élargir l’accès au crédit d’impôt sur la main-d’œuvre journalistique aux stations de télévision et de radio. La chute dramatique des revenus publicitaires des médias les frappe aussi désormais. C’est donc une grande déception de constater qu’aucune aide substantielle aux télés et radios n’est prévue, alors que ce sont des piliers de l’information régionale.

En transport aérien régional, la FCCQ salue la reconduction du Programme d’accès aérien aux régions (PAAR) qui devait se terminer le 31 mars prochain. Elle note toutefois que les sommes prévues pour les trois prochaines années sont bien inférieures aux montants annoncés en 2022 et se questionne à savoir si elles vont être suffisantes pour répondre à la demande, dans un contexte d’élargissement.

En matière de logements, le gouvernement annonce 100 M$ supplémentaires, aux sommes annoncées à la mise à jour économique de l’automne dernier. Pour la FCCQ et la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montcalm, le grand défi demeure dans la rapidité et l’efficience des processus dans le parcours fastidieux menant à la construction de nouveaux logements, ou à leur conversion, pour un entrepreneur en construction.

Les investissements supplémentaires de 30 M$ par année en sylviculture seront bienvenus pour le milieu forestier. L’enjeu sera toutefois de savoir s’ils seront associés à une cible précise d’augmentation du volume de bois à récolter à terme.

La productivité de l’État, un grand chantier

« Nous sommes perplexes face à la demande faite aux sociétés d’État d’augmenter leurs revenus et de réduire leurs dépenses. Dans ses propres ministères et organismes, le gouvernement peut et doit augmenter la productivité, mais il ne semble pas prêt à le faire. Le nombre de fonctionnaires continue d’augmenter, mais les entreprises, comme les particuliers, n’observent pas de gains dans la qualité des services. Les approbations demeurent lentes à arriver, les projets technologiques gouvernementaux ne sont pas plus réussis. Ce n’est pas en coupant dans les crédits d’impôts aux entreprises que le fonctionnement de l’appareil étatique est optimisé. Nos attentes sont donc élevées concernant la révision annoncée de l’ensemble des dépenses de l’État », a conclu Charles Milliard.

L’importance de maintenir une offre d’hébergement collaboratif

Montréal, le 7 juin 2023 — En marge de l’adoption du projet de loi n° 25, Loi visant à lutter contre l’hébergement touristique illégal, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a tenu à souligner l’importance de favoriser un environnement équitable ainsi qu’une saine concurrence entre les différents acteurs de l’industrie de l’hébergement touristique, sans pour autant, interdire les entreprises d’hébergement collaboratif.

De façon générale, la FCCQ appuie le texte législatif, alors qu’elle avait fait part de ses recommandations concernant l’encadrement souhaité, dans un mémoire de la FCCQ qui avait été déposé récemment auprès de la commission parlementaire et de la ministre du Tourisme, Caroline Proulx.

Un encadrement équitable des pratiques, sans pour autant mettre un frein à l’innovation
Le secteur hôtelier demeure essentiel pour le déploiement de l’industrie du tourisme dans l’ensemble des régions du Québec. Sans la présence d’hôtels, l’attrait touristique du Québec serait affaibli et de nombreux festivals ou toutes autres activités culturelles ne pourraient avoir lieu.

L’accès à un hébergement touristique se trouve d’ailleurs parmi les premières actions en matière de réservations effectuées par les touristes, avant de se déplacer dans une région déterminée. Or, il est d’autant plus important de soutenir cette industrie, mais sans pour autant freiner l’innovation.

« En resserrant les pratiques, le projet de loi n° 25 répond au besoin d’assurer une saine concurrence dans l’industrie de l’hébergement à court terme. Il demeure important de souligner que les plateformes numériques d’hébergement touristique répondent également à un besoin, plus particulièrement en région, où l’offre peut être restreinte », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« Il ne faudrait pas oublier que ces entreprises d’hébergement collaboratif contribuent elles aussi au rayonnement des régions. Grâce à leurs services, nous pouvons découvrir différentes localités et participer à une économie locale en profitant des restaurants ou encore, participer aux différentes activités culturelles que les régions québécoises nous offrent », a conclu M. Milliard.

La FCCQ estime que le projet de loi n°25 s’inscrit dans la continuité des démarches entamées au cours des dernières années, notamment avec la Loi sur l’hébergement touristique.

BUDGET FÉDÉRAL 2023 – Des attentes prébudgétaires comblées dans un contexte d’incertitude économique, selon la FCCQ

Ottawa, le 28 mars 2023 – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) salut plusieurs mesures budgétaires présentées aujourd’hui par la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland.

La FCCQ se dit préoccupée des impacts des mesures protectionnistes américaines qui pourraient être considérables pour nos entreprises québécoises. L’adoption de la loi américaine de réindustrialisation et d’investissement dans les technologies vertes et en santé, appelée « Inflation Reduction Act » (IRA), prévoit un investissement de près de 370 G$, qui pourrait bien être plus élevé à la ligne d’arrivée.

En réponse à l’IRA, le budget fédéral 2023 propose un certain nombre de crédits d’impôt qui permettront de faciliter les investissements massifs dans les nouvelles technologies vertes. Par exemple, le crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre, le crédit d’impôt à l’investissement dans la fabrication de technologies propres ainsi que le crédit d’impôt à l’investissement dans l’hydrogène propre sont de bonnes mesures.

Celles-ci pourraient mettre en valeur la pluralité énergétique retrouvée notamment au Québec, ainsi que la notion de se doter de la bonne source moins émettrice à la bonne place. Ils permettront à nos entreprises dans leurs projets, de répondre aux subventions industrielles massives retrouvées aux États-Unis, afin de réduire leur empreinte environnementale.

« Le marché américain est un partenaire commercial important pour le Québec, et l’avènement de mesures protectionnistes au sud de la frontière ne constitue jamais de bonnes nouvelles pour notre économie québécoise. Surtout s’il est question des impacts potentiels sur des projets québécois en énergie renouvelable, en électrification et dans le développement de la filière batterie. Le gouvernement Trudeau fait le choix de l’environnement comme outil central de sa stratégie de développement économique », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Le budget fédéral d’aujourd’hui amène des réponses aux préoccupations exprimées par le milieu d’affaires, à la suite de l’annonce récente de l’administration américaine, pour faciliter les investissements à venir. Pour y arriver, le Québec et ses régions doivent avoir une part importante du gâteau, étant donné l’importance accordée dans notre économie au développement des technologies propres ainsi que la présence d’atouts stratégiques grâce aux distributeurs d’énergies renouvelables québécois, ou encore dans la fabrication et la transformation des matières premières et des composantes. Des opportunités sont à saisir, entre autres dans les minéraux critiques et stratégiques comme le lithium, le graphique, le cobalt ou le nickel, pour ne nommer que ceux-ci.

Prévisions moins optimistes pour les finances publiques et aller plus loin pour l’efficacité de l’État
La FCCQ constate que contrairement à ce qui a été présenté à l’énoncé économique publié l’automne dernier, le gouvernement fédéral demeurera finalement déficitaire pour les cinq prochaines années. En novembre 2022, le gouvernement fédéral affirmait pourtant selon ses prévisions qu’il présenterait à l’exercice 2027-2028, des surplus budgétaires de 4,5 G$, ce que la FCCQ avait salué. Quatre mois plus tard, il est plutôt question d’un déficit annuel de 14 G$, ce qui représente une différence considérable par rapport aux récentes prévisions et des signaux moins favorables à une saine gestion des finances publiques, déplore la FCCQ.

En effet, les lourdeurs administratives, le chevauchement fréquent et le ciblage parfois déficient des programmes d’aide fiscale et financière, sans oublier les délais exagérés du système d’immigration plombent notre potentiel de croissance économique, rappelle la FCCQ. Tant les entreprises que les citoyens et les nouveaux arrivants font les frais de ces inefficacités de la bureaucratie fédérale.

On continue d’observer des délais exagérés du système d’immigration ce qui nuit évidemment à notre capacité de pallier au manque de main-d’œuvre. Tant les entreprises que les citoyens et les nouveaux arrivants font les frais de ces inefficacités observées dans la bureaucratie fédérale. On remarque que de nouvelles sommes sont consacrées pour modifier le traitement des demandes de citoyenneté, mais il faudra s’assurer d’un suivi étroit quant à l’efficacité des mesures mises en place au présent budget, mais également à l’énoncé économique de l’automne dernier. Chose certaine, les délais doivent être réduits substantiellement.

En général, les mesures retrouvées pour le soutien à la main-d’œuvre sont bien accueillies par la FCCQ. Par exemple, le budget fédéral 2023 propose l’année prochaine près de 200 M$ pour le programme de stages pratiques pour étudiants, visant à offrir des partenariats entre les employeurs et les établissements d’enseignement postsecondaire. Elles rappellent du même souffle que les mesures permettant aux travailleurs d’investir dans leur propre développement sont insuffisantes et qu’elle s’attend à ce que soit l’approche en formation continue soit modernisée par l’adoption d’un Régime Volontaire d’Épargne Formation Continue (RVEFC) qui irait plus loin que ce qui est offert en ce moment.

Des mesures en développement régional retrouvées dans le budget
La FCCQ remarque que le budget 2023 aborde plusieurs investissements en infrastructures stratégiques sur le plan régional au Québec et dans la métropole. Certaines annonces présentées par le passé sont réitérées, comme des projets d’investissement concernant du Fonds national des corridors commerciaux ainsi que la voie de contournement ferroviaire de Lac-Mégantic, mais d’autres projets représentent des nouveautés.

C’est le cas entre autres de l’importante somme dédiée à la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée, notamment pour le réaménagement de l’autoroute Bonaventure en boulevard urbain. Aussi, 210 M$ au total sur cinq ans sont prévus afin d’entretenir la flotte actuelle de VIA Rail sur le corridor Québec-Windsor. Cependant, le présent budget demeure muet sur une liaison ferroviaire haute vitesse entre Québec et Toronto.

Des sommes importantes sont prévues dans la Garde côtière canadienne pour la formation et l’intégrité de la flotte d’hélicoptères, sans malheureusement aborder spécifiquement les besoins en réfection de la flotte de brise-glaces, nécessaire à l’efficacité du corridor commercial du Saint-Laurent en temps hivernal. Ces dépenses nécessiteront des montants importants, rappelle la FCCQ.

Plusieurs projets d’infrastructures impliquant le Québec, sont abordés dans le budget 2023. Ce sont des signaux positifs pour répondre à nos besoins en infrastructures. Par contre, des besoins en maintien des actifs et en développement demeurent pour des infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, ferroviaires, notamment via le Fonds des corridors commerciaux pour le long du Saint-Laurent. Il doit y avoir un véritable rattrapage par rapport à ce qui a été consacré par le passé, notamment lorsque l’on compare ce qui a déjà été consacré par le passé à la Porte et au Corridor de l’Asie-Pacifique dans l’ouest du Canada ».

Dépôt du projet de loi n° 19, Loi sur l’encadrement du travail des enfants : Valoriser le travail, au bon moment et de la bonne façon, selon la FCCQ

Montréal, le 28 mars 2023 – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) tient à saluer le dépôt du projet de loi sur l’encadrement du travail des enfants par le ministre du Travail, Jean Boulet. Au cours de la dernière année, la FCCQ a joué un rôle-clé dans l’élaboration de l’avis sur le travail des enfants du Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre, avis qui a servi de pierre d’assise pour ce projet de loi.

Pour la FCCQ, il est important de réagir à la présence accrue des jeunes sur le marché du travail et à l’augmentation importante d’accidents de travail les impliquant depuis les dernières années. Cependant, il est également essentiel de permettre aux jeunes de 14 ans et plus de prendre part au marché de l’emploi, et cela dans un environnement sécuritaire et propice à leur développement. Limiter à 17 heures par semaine, et à 10 h du lundi au vendredi, le travail des jeunes Québécois de moins de 16 ans nous semble raisonnable afin de conjuguer les études et les premières expériences en emploi. Les exceptions prévues pour les périodes de plus de 7 jours consécutifs au cours desquelles aucun service éducatif n’est offert, telles que les relâches et la période estivale, permettront également une certaine flexibilité de gestion d’horaire pour les employeurs qui embauchent ces jeunes travailleurs.  

Une expérience sur le marché du travail peut entraîner des répercussions positives sur la persévérance et la réussite scolaire, en plus de favoriser le développement de compétences qui n’auraient pas été acquises sur les bancs d’école.

« Une première expérience en emploi peut être enrichissante en plus d’être formatrice pour nos jeunes travailleurs. Il n’y a pas de meilleur enseignement que les entreprises pour développer des compétences dites de savoir-être. Nous pouvons penser notamment à la capacité d’adaptation, le travail d’équipe, et l’autonomie, pour ne nommer que ceux-ci » a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

L’importance des exceptions à la loi
Certains emplois restent propices et bénéfiques pour des jeunes de moins de 14 ans et nous saluons la volonté du gouvernement de prévoir ces exceptions dans le projet de loi. Ne pas prévoir ces exceptions signifierait les restreindre à l’économie informelle, limitant les protections sociales prévues dans notre législation du travail. Nous désirons notamment souligner l’importance que le travail dans les entreprises familiales puisse faire l’objet de cette mesure d’exception.

« L’entrepreneuriat est un mode de vie pour de nombreuses familles québécoises. Pensons notamment à nos agriculteurs, les petits commerçants ou encore aux entrepreneurs dans l’industrie de l’hôtellerie. Dans ces situations, l’entreprise familiale est un élément important de la dynamique familiale et de la vie personnelle des jeunes et de leurs parents. Pour ces entrepreneurs, cette dynamique se doit d’être maintenue », a poursuivi M. Milliard.

Un outil dédié aux employeurs pour encourager les jeunes travailleurs à poursuivre leurs études
La législation ne peut être l’unique outil pour encourager la persévérance scolaire des jeunes employés. C’est pour cette raison que la FCCQ a dévoilé en février 2022 la Charte des employeurs pour la persévérance scolaire. Il s’agit d’une initiative de la FCCQ, de la Table ronde entre le milieu des affaires et de l’éducation ainsi que du Réseau québécois pour la réussite éducative. L’objectif de cette Charte est simple : nous devons encourager la communication et favoriser le dialogue entre les employeurs et les étudiants travailleurs.

« Nous sommes d’avis que la Charte des employeurs pour la persévérance scolaire est un outil complémentaire au projet de loi et qui permet de mieux outiller les employeurs dans l’accompagnement de la réussite éducative des jeunes travailleurs », a conclu Charles Milliard.

La FCCQ analysera attentivement le projet de loi et participera activement aux consultations à venir lors de son examen par les parlementaires afin d’émettre des recommandations et assurer le respect du consensus obtenu lors des travaux du Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre.

Pour plus d’information sur la Charte des employeurs pour la persévérance scolaire, veuillez consulter le
lien suivant : https://www1.fccq.ca/publications/categories/charte-perseverance-scolaire/

Budget du Québec 2023-2024

Les particuliers sortent gagnants, les entreprises demeurent sur leur appétit

Québec, le 21 mars 2023 – Bien qu’elle accueille favorablement la réduction de la fiscalité des particuliers, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montcalm sont déçues de constater que pour rencontrer cet objectif, le gouvernement du Québec sacrifiera des versements au Fonds des générations pour financer une baisse d’impôt adressée uniquement aux particuliers. Bien qu’elles soulignent le congé fiscal pour les grands projets d’investissement, elle s’attendent du gouvernement qu’il accorde un traitement similaire à l’ensemble des entreprises québécoises.

La Chambre de commerce salue également les mesures fiscales prévues au Régime des rentes du Québec (RRQ) qui correspondaient à des attentes prébudgétaires que la FCCQ avait exprimées, pour inciter les travailleurs expérimentés à demeurer sur le marché du travail, sans oublier les sommes prévues pour améliorer l’intégration des nouveaux arrivants. Certaines mesures retrouvées en développement régional répondent à des attentes exprimées également par la FCCQ, entre autres concernant le soutien au secteur touristique, la téléphonie cellulaire et les services de garde éducatifs.

Résister à la tentation d’utiliser le Fonds des générations pour financer des engagements électoraux
« En matière de baisse d’impôt, nous sommes d’accord avec la destination, mais pas avec le véhicule choisi par le gouvernement. Ce type d’annonce ouvre malheureusement la porte à financer d’autres missions que celle d’assurer aux prochaines générations, des finances publiques saines au Québec », a déploré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« La baisse d’impôt concerne cette fois les particuliers, mais il faudrait penser à réduire également la fiscalité des entreprises, en particulier des PME dès les prochains énoncés budgétaires. Elles ont subi elles aussi au cours des derniers mois les conséquences de l’inflation, notamment dans leurs coûts d’exploitation, de transport et d’approvisionnement. Nous rappelons que le gouvernement a fait le choix récemment de ne pas les inclure dans la limitation des hausses des tarifs d’électricité à 3% plutôt que 6,4%, comme pour les particuliers », a poursuivi Charles Milliard.

La FCCQ et la Chambre de commerce rappellent que l’importante hausse de l’inflation a généré plusieurs impacts négatifs dans l’économie, à l’exception d’une hausse des revenus étatiques plus élevée, en comparaison à ce qui avait été anticipé dans le dernier budget. Cette disponibilité en liquidités aurait pu servir le gouvernement dans le financement de son engagement électoral.


Travailleurs expérimentés et nouveaux arrivants : des solutions à la rareté de main-d’œuvre
La FCCQ se réjouit de constater que le gouvernement accorde la possibilité de cesser les cotisations au RRQ pour les bénéficiaires d’une rente de retraite de 65 ans ou plus, et de mettre fin à l’obligation de cotiser au RRQ pour les travailleurs de plus de 72 ans.

« Il s’agit d’une recommandation prébudgétaire importante que nous avions présentée dans le cadre des consultations du gouvernement, soit de rendre facultatif le versement de cotisations au RRQ pour les travailleurs de 65 ans et plus. Toutes les générations de travailleurs sont des atouts pour les employeurs, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Ils peuvent mettre la main à la pâte, et contribuer à atténuer ces impacts négatifs. Il en va de même pour les nouveaux arrivants, qui grâce à une bonne intégration en particulier en région, contribuent au marché du travail. On s’y engage d’ailleurs à contribuer à l’effort grâce à notre programme Vision et Inclusion, dévoilé le mois dernier » a renchéri Charles Milliard.

Par contre, la FCCQ et la Chambre de commerce demeurent sur leur appétit concernant les mesures d’aides pour les petites et moyennes entreprises. Elles rappellent qu’un des enjeux qu’elles doivent rencontrer est de mettre en œuvre l’ensemble des conditions favorisant le transfert de leurs entreprises. Par exemple, une mesure qui répondrait aux besoins et qui permettrait de favoriser le repreneuriat, serait d’assouplir les règles fiscales pour permettre aux entrepreneurs cédant d’effectuer un transfert de contrôle graduel de leur entreprise, plutôt que d’obliger un transfert à 50% + 1, ce que bon nombre d’entrepreneurs ne sont pas prêts à faire du premier coup, préférant un transfert progressif. Malheureusement, cette mesure ne se retrouve pas dans le budget du Québec 2023-2024.

Congé fiscal pour grands projets d’investissement pourrait être un levier de développement régional
Un nouveau congé fiscal pour grands projets d’investissement remplacera une précédente mesure similaire, en souhaitant cibler un nombre plus élevé de secteurs d’activités, pour environ 100 nouveaux projets d’investissement d’au moins 100 M$, jusqu’à 25% des investissements admissibles, en réduisant la période maximale pour en bénéficier désormais fixée à 10 ans. Cette mesure fiscale permettra à une entreprise de bénéficier d’un congé d’impôt sur le revenu et de cotisation de l’employeur au Fonds des services de santé.

Il s’agit d’une mesure intéressante qui pourrait servir de levier de développement à plusieurs régions, entre autres du côté de l’attrait des investissements privés. Il faudrait s’assurer que celle-ci soit connue afin qu’elle puisse être utilisée par les promoteurs, pour ainsi favoriser le développement d’une centaine de nouveaux projets à travers le Québec, et ainsi se démarquer entre autres à l’échelle internationale face aux autres juridictions en compétition pour l’attrait des investissements privés. Le gouvernement a la responsabilité que les opportunités de développement régional soient bien mises en valeur, et les chambres de commerce locales sont d’ailleurs de très bonnes vectrices d’information non seulement pour mettre en lumière les projets d’investissements, mais aussi ces mesures fiscales incitatives.


Développement régional : Des mesures supplémentaires auraient été nécessaires
La FCCQ remarque que des sommes intéressantes sont prévues en matière de développement régional, entre autres pour appuyer le développement des services de garde éducatifs, en plus des secteurs bioalimentaires, forestiers ainsi que touristiques et culturels. Il faudrait s’assurer que l’aide soit véritablement répartie équitablement pour les actifs touristiques retrouvés sur l’ensemble du territoire, en plus de Montréal, Québec et Gatineau.

Concernant les mesures présentées pour répondre à la pénurie de logements, le gouvernement prévoit désormais 650 M$ sur six ans, afin de construire 1 500 nouveaux logements abordables, dont 500 unités en collaboration avec le secteur privé, portant le nombre de nouveaux logements annoncés à 5 250 logements depuis 2019-2020.

Les besoins en construction de nouveaux logements locatifs sont très élevés, et cette pénurie affecte plusieurs entreprises dans le recrutement et la rétention des employés, entre autres dans nos régions québécoises. Si cette offre n’existe pas, comment amener les travailleurs à venir combler les postes vacants et contribuer à la vitalité économique régionale. Il en va de même pour les autres services comme le manque de places en services de garde éducatifs, ou les infrastructures publiques nécessaires à l’évolution d’une collectivité.

Nous demeurerons vigilants pour s’assurer que les sommes annoncées aujourd’hui par le ministre des Finances, Éric Girard, seront suffisantes pour répondre aux besoins des régions. Parmi les exemples, le gouvernement a prévu faire un effort dans les deux prochaines années pour finalement compléter la couverture cellulaire du territoire québécois et s’assurer de convertir celui-ci à la technologie 5G. Il sera nécessaire de voir si ces initiatives seront suffisantes pour concrétiser le réseau.

Accéder au Résumé du budget 2023-2024

Pour un gouvernement fédéral responsable et en mode ”service client”

OTTAWA, le 28 février 2023 – La FCCQ présente aujourd’hui à Ottawa ses attentes à l’intention de la vice- première ministre du Canada et ministre des Finances, l’honorable Chrystia Freeland, en vue du budget fédéral 2023-2024.

Pour la FCCQ, ce budget devrait viser à restaurer l’efficacité de l’action gouvernementale, cruciale dans le contexte d’incertitude actuel. En effet, les lourdeurs administratives, le chevauchement fréquent et le ciblage parfois déficient des programmes d’aide fiscale et financière, sans oublier les délais exagérés du système d’immigration plombent notre potentiel de croissance économique. Tant les entreprises que les citoyens et les nouveaux arrivants font les frais de ces inefficacités de la bureaucratie fédérale.

Le mémoire prébudgétaire fédéral 2023-2024 de la FCCQ peut être consulté ici.

« En plus du contrôle de l’inflation, la lutte contre les pénuries de main-d’œuvre doit évidemment demeurer au sommet des priorités gouvernementales, afin de soutenir les entreprises et de préparer le retour à une croissance plus vigoureuse. Le budget fédéral 2023-2024 doit être l’occasion d’accentuer, mais aussi d’affiner les efforts en ce sens, d’accroître leur efficacité », a indiqué Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« Nos propositions reflètent ces attentes. Nous réitérons par exemple l’importance des incitatifs fiscaux à la rétention des travailleurs expérimentés et celle de la modernisation du régime de l’Assurance-emploi. Mais nous recommandons aussi d’accélérer le traitement des demandes d’immigration ainsi que l’émission des permis de travail, puis de mieux financer les programmes de stages pratiques et la formation continue », a souligné M. Milliard.

Finances publiques et fiscalité
Sur le plan des finances publiques, la FCCQ considère que le gouvernement fédéral devrait prévoir différents scénarios d’élimination du déficit suivant l’évolution des conditions économiques, et adopter une loi sur l’équilibre budgétaire. À moyen terme, un examen approfondi du régime fiscal visant sa simplification serait de mise, tout comme l’amorce de discussions avec le gouvernement du Québec sur le rapport d’impôt unique.

« De plus en plus d’experts le disent, le gouvernement fédéral doit reprendre le contrôle de ses finances publiques et cela passe par le retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2027-2028. Les signaux envoyés à l’énoncé économique cet automne sont positifs en ce sens, mais une réévaluation en profondeur des dépenses budgétaires et fiscales, puis l’élimination des dédoublements coûteux et inefficaces peuvent y contribuer », selon Charles Milliard.

PROJET DE LOI N°2 SUR LES TARIFS D’ÉLECTRICITÉ

La hausse des tarifs d’électricité limitée à 3% doit être étendue aux entreprises, selon la FCCQ et la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montcalm

Montréal, le 1er février 2023 – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montcalm recommandent de limiter à 3% la hausse des tarifs d’électricité prévue cette année pour les entreprises québécoises, au même titre que les clients résidentiels, afin d’atténuer les impacts de l’inflation. C’est ce que la FCCQ a présenté au ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, et aux parlementaires présents lors de sa participation aux consultations publiques sur le projet de loi n°2 à l’Assemblée nationale.

Le mémoire de la FCCQ peut être consulté en ligne ici.

Considérant la situation économique actuelle, le gouvernement doit s’assurer que la hausse des tarifs d’électricité ne devienne pas un fardeau supplémentaire pour les entrepreneurs. Sans un plafonnement des tarifs, la rétention d’entreprises et le développement général du tissu entrepreneurial de la MRC de Montcalm serait négativement affecté.

« Nous regrettons de constater que le projet de loi n°2 dans son état actuel entraînerait des hausses de tarifs d’électricité allant de 4,2 à 6,4% pour les entreprises québécoises. Cette absence de considération soulève du mécontentement des entrepreneurs, de la PME jusqu’à la grande entreprise », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« Pourtant, les entreprises doivent composer avec une augmentation des coûts des matières premières, de la main-d’œuvre, du transport et des déplacements des marchandises, de la production, et ce, tout en devant présenter des prix plus élevés pour les consommateurs. Dans une perspective d’équité, nous recommandons au gouvernement de limiter ces hausses de tarif
à 3%, comme pour les particuliers », a réclamé M. Milliard.

Rappelons que, dans la forme actuelle, le projet de loi n°2 limite à 3% la hausse des tarifs d’électricité des particuliers, c’est-à-dire principalement la clientèle « résidentielle ». La clientèle « affaires », incluant les clients industriels de moyenne puissance (tarif M) et grande puissance (tarif L) ne serait pas assujettie à cette limite.

Projets de plus 5 mégawatts

Le projet de loi n°2 prévoit également que désormais, tout projet de plus de 5 mégawatts (MW) se voit dans l’obligation d’obtenir l’autorisation du ministre pour recevoir une distribution d’électricité de la part d’Hydro-Québec. Considérant les défis auxquels Hydro-Québec est confrontée pour les prochaines années en matière de gestion énergétique, la FCCQ peut très bien comprendre la société d’État de vouloir ne plus être obligée d’aller de l’avant avec tous les projets de plus de 5 MW qui l’éloigneraient de ses objectifs du plan stratégique 2022-2026.

Toutefois, cette disposition soulève des questionnements et des préoccupations chez des entreprises, à moyen et long terme. Cet article amène une perception qu’une porte pourrait éventuellement être ouverte à des interventions politiques prises sur des bases idéologiques et contraires à la croissance économique et aux intérêts du Québec.

« Par souci de transparence et pour éviter une évaluation politique des projets, on recommande ainsi au gouvernement de préciser par voie règlementaire dès que possible les critères d’évaluation, ainsi que la pondération qui seront utilisés par le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, pour déterminer la proportion entre les retombées économiques et
les critères sociaux et environnementaux, en plus des capacités techniques du demandeur », a conclu Charles Milliard.

FCCQ – aider les petites entreprises touristiques

Le réseau des chambres de commerce distribuera 20 M$ pour aider les petites entreprises touristiques à saisir les opportunités de la relance

Suite au lancement du Projet d’aide aux petites entreprises touristiques qui prévoit des investissements totalisant 40 millions de dollars consentis à la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et au Réseau des SADC et CAE, la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montcalm salue la volonté du gouvernement de vouloir valoriser un secteur économique vital comme l’industrie touristique et entend distribuer les montants disponibles dans des projets vitaux à la MRC de Montcalm.

Ce projet d’aide à la relance, annoncé le 11 janvier 2023 par l’honorable Pascale St-Onge, ministre des Sports et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC), vise à accorder des contributions non remboursables aux petites entreprises touristiques. L’aide financière de DEC leur permettra de réaliser des projets d’investissement pour adapter ou développer leurs produits et leurs services en fonction des besoins de la clientèle.

Grâce aux deux contributions non remboursables de 20 millions de dollars versés respectivement à la FCCQ et au SADC et CAE en vertu du Fonds d’aide au tourisme de DEC, ce projet d’aide sera déployé sur l’ensemble du territoire québécois grâce à l’union des forces de ces deux partenaires du développement économique régional. Ce projet est complémentaire aux interventions des autres partenaires pour appuyer une industrie touristique lourdement affectée par les conséquences de la pandémie.

« Ces sommes ne seront versées en publicités et démarches marketing, mais bien pour aider directement les petites entreprises à développer leurs offres de services touristiques après plus de deux années difficiles. Les 123 chambres de commerce affiliées sont au service de la réussite des entreprises du Québec et disposent d’un savoir-faire unique pour concrétiser les projets de relance comme celui que nous réalisons auprès des petites entreprises touristiques. Grâce à ce projet, nous souhaitons aider, avec notre partenaire, le Réseau des SADC et CAE, plus de 1 000 entreprises », explique Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Carnet de la francophonie – FCCQ

Au cours des derniers jours, la Fédération des chambres de commerce du Québec a été représentée par Charles Milliard, président-directeur général, et Florent Favrel, directeur, Corridors de commerce, pour faire rayonner la francophonie. De Djerba à Bordeaux, en passant par Tunis et Paris, ils ont eu la chance de faire de très belles rencontres pour renforcer le dialogue et les opportunités de coopération entre les différents acteurs de l’espace francophone.  

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