Être écoresponsable, c’est payant !
Pour Jean-Philippe Lemire, PDG de Parallèle 54 Expert-Conseil, en achetant localement, on augmente la force de frappe de l’économie circulaire. L’empreinte écologique se « paie », dans les deux sens, comme on le constate, par ailleurs, avec la mondialisation. À cet effet, monsieur Lemire s’explique.
Retour de balancier
Un répertoire exhaustif des commerces et services offerts dans la MRC de Montcalm s’impose. « On va dans les grands centres parce qu’on ne sait pas ce qu’il y a chez nous, ce qui peut être compréhensible. Si on l’ignore, on est prêt à faire une centaine de kilomètres pour aller au Costco, en dépit des répercussions néfastes pour l’environnement. Ou encore, on voit des entreprises d’ici offrir en sous-traitance des contrats d’infographie à Trois-Rivières alors que cette expertise est bien ancrée ici, tout près », déplore M. Lemire, ajoutant : « En achetant des produits et services à proximité, on favorise l’économie circulaire, et donc, on diminue notre empreinte écologique. »
Inspirée du modèle européen qui mise sur l’écoresponsabilité depuis déjà une décennie via l’achat local, notre campagne de promotion vise également à créer une marque de commerce « Montcalm » pour les entrepreneurs. Toujours, entre autres, dans une optique écologique, pour contrer les effets « pervers » de la mondialisation, on cherche ici à générer de l’autosuffisance comme retour de balancier. Et chaque leitmotiv est honorable. « Si, selon les études à ce sujet, la génération du baby-boom a plus de moyens financiers pour s’offrir des produits locaux, on peut se fier sur une plus grande sensibilisation des jeunes envers la cause environnementale, cause noble avec raison. Pour divers motifs, tous ont avantage à acheter à proximité », affirme le président.
L’achat en ligne ? « Ce n’est pas l’idéal, mais par contre, au plus fort de la pandémie, s’il n’y avait pas eu ça, on aurait été mal pris ! Et il faut également être conscient que plusieurs commerçants se sont vus contraints de prendre le virage 2.0. Ce phénomène a pris une ampleur exponentielle. Toutefois, si on a pris l’habitude de commander en ligne dans des commerces de proximité, il faut tenir compte que l’entrepreneur profitera certainement de cette opportunité pour faire quatre ou cinq livraisons, donc un seul véhicule, ce qui réduit les émissions de GES », soupèse M. Lemire.